L'emploi en France

Historique

Le recul du taux de chômage en France métropolitaine (selon le mode de calcul du BIT) était effectif avec une reprise lente de la création d'emplois dans un contexte de croissance économique molle, le taux chômage se situait à 7,5% au dernier trimestre 2007 (la population active était en moyenne de 27.964.000 personnes). Le rebond du chômage en janvier 2008 était de nature à forcer l'inquiétude en début d'année dans une conjoncture de ralentissement économique et l'emploi se détériore pour finalement obtenir un taux provisoire de chômage de 8,2% sur un an (outre-mer inclus).
La situation internationale de crise impacte la situation de l'emploi et du chômage. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE s'accroît dangereusement au troisième trimestre 2008. Fin 2009 le taux de chômage atteint 9,9% de la population active (outre-mer inclus).

Le taux de chômage reste stable au premier trimestre 2010. Le taux de chômage (BIT) recule sur l'année 2010 pour s'établir à 9,6% en France entière.
Au deuxième trimestre 2011 le taux de chômage baisse légèrement après un mauvais début d'année pour s'établir à 9,1% en métropole (9,6% en incluant les DOM). En juillet une inquiétante remontée du chômage est observée, le nombre de chômeurs de catégorie A remonte à 2,75 millions. Le mois d'août ne montre pas d'amélioration significative.
En décembre 2011, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (chômeurs sans emploi au cours du mois et recherchant tout type de contrat) repart à la hausse . Le taux de chômage (selon le mode de calcul du BIT) atteint 9,4% en métropole (9,8% en incluant les DOM).

En mars 2012, toutes les tranches d'âge de la population ont été touchées par la dégradation de l'emploi. En avril le nombre de chômeurs de catégorie A s'inscrit à 2.888.800 . Les personnes âgées de plus de 50 ans et les chômeurs de trés longue durée sont alors les plus touchés.
Le taux de chômage au sens du BIT a progressé à 9,6% au 1er trimestre 2012 en métropole (10% en incluant les DOM).
En juillet la progression s'accentue, pour atteindre le nombre de 4.733.000 personnes en chômage , avec les D.O.M. Le nombre de chômeurs de catégorie A dépassera les 3 millions en métropole si la tendance se poursuit. Le chômage de longue durée (plus d'un an, il concerne prés du tiers de l'ensemble des chômeurs) ne s'améliore plus ainsi que l'emploi des seniors. La progression du chômage s'accélère en septembre. Elle porte à 3,06 millions le nombre de demandeurs d'emploi en catégoie A (3,3 millions avec les DOM).

Le mois de janvier 2013 marque le 21e mois consécutif de progression du nombre de chômeurs en catégorie A avec cependant une modification du système de radiation des chômeurs. Le nombre de demandeurs d'emplois en cat.A est de 3,169 millions en France métropolitaine.

 Le chômage a baissé  au 4ème trimestre (BIT), pour s'établir à 9,7% de la population active en métropole (10,1% avec les DOM). Le taux de chômage des jeunes quant à lui atteint encore 22,8%. La formulation des enquêtes Insee a par ailleurs été  modifiée.

L'année 2014 débute au premier trimestre avec une stabilité des taux de chômage.  La baisse du chômage des jeunes compense une nouvelle hausse de celui des seniors (11,8% sur un an). Si en août on constate encore une accalmie, le chômage en septembre a de nouveau progressé, avec une hausse de 0,6% sur un mois et plus de 3,43 millions de personnes en France métropolitaine sans aucune activité. Le chômage des jeunes  est reparti à la hausse. 

La nette dégradation en octobre avec 3,46 millions en catégorie A traduit  une inquiétante évolution. Le nombre de demandeurs d'emplois toute catégorie atteint 5.457.400 avec les DOM. Le taux de chômage augmente en novembre au niveau de 10,3%.

L'année 2015 débute par un léger recul du taux de chômage (10,1%)  avec des disparités régionales importantes mais cette tendance ne persiste pas en février. Le nombre de demandeurs d'emplois toute catégorie atteint 5.561.000 avec les DOM.

Au deuxième trimestre le taux de chômage selon l'Insee reste stable en France métropolitaine, à 10%.                

Au troisième trimestre , le  nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans activité) se situe au niveau   3,547 millions (Pôle Emploi) tandis que le chômage de longue durée se dégrade sans cesse conjointement au chômage "senior". Le taux de chômage au sens BIT s'établit à 10,6% avec les DOM au plus haut depuis dix huit ans et à 10,2% dans la seule métropole.

En octobre le chômage continue sa hausse    avec une reprise économique toujours trop faible.

 

En avril 2016 en France métropolitaine le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A se contracte à 3.511.100.

Ce recul est sous l'effet d'un nombre record d'entrées en  stage et de désinscriptions pour défaut d'actualisation des dossiers. 

 

L'amélioration tant espérée par le gouvernement a finalement eu lieu. Après une hausse de 1,4% en août 2016, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, c'est-à-dire sans aucune activité, recule de 1,9% sur un mois, à 3 490 500 en septembre, selon les chiffres dévoilés par  Pôle emploi pour la France métropolitaine, soit 66 300 chômeurs de moins. Du jamais vu depuis juillet 1999 (-2%). 

Malgré l'éclaircie, le chômage reste massif avec un taux de chômage en  fin  d'année  de 9,7% pour la France métropolitaine. 

L'élan constaté a été de courte durée, la baisse de la catégorie A est interprétée comme une précarisation de l'emploi justifiée par l'augmentation observée des chômeurs en activité réduite. 

 

Le taux de chômage en France enregistré par l'INSEE est de 8,1% au mois de décembre 2019.

Si le taux de chômage diminue chez les 25-49 ans et les plus de 50 ans, il repart à la hausse en revanche chez les 15-24 ans (+0,7 point) où il atteint 20%

 

 Le taux de chômage au 2ème trimestre 2021 est à comparer

 à celui d'avant crise de pandémie. Si    le niveau est inférieur pour les jeunes, c'est quasi stable pour les autres tranches d'âge.

Quant au chômage partiel il reste encore nettement supérieur à son niveau d'avant crise. Il représente encore 2,3% des personnes en emploi.

 

Le taux de chômage au deuxième trimestre 2022 est quasi stable à 7.4% de la population active. Le chômage des plus de 50ans baisse lègerement .

      

Le traitement social du chômage associé à une croissance trop faible ne seront pas en mesure de préserver l'emploi sur le long terme. 

 

La population active en France est estimée à 28,385 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans.
L'augmentation de la population active freinait le recul du chômage, mais cette augmentation  était dans une perspective de nette décrue sous l'effet des départs des générations nées après la guerre, toutefois l'INSEE prévoit une augmentation du nombre d'actifs sous l'effet de l'accroissement du taux d'emploi des seniors (50-64 ans).

Les inactifs (par définition ceux qui, entre 15 et 64 ans, ne sont ni en emploi ni au chômage) représentent 12% des français en âge de travailler, le retour à l'emploi ne peut s'améliorer qu'en période de forte croissance économique.
L'enrichissement sensible de la croissance, en emplois, permettrai de stabiliser désormais le chômage avec un taux de croissance économique plus faible que dans le passé.
Le secteur tertiaire reste le principal pourvoyeur d'emplois, suivi de celui de la construction tandis que les services aux particuliers ne seront soutenus que par la progression du pouvoir d'achat des ménages. La mauvaise santé de l'emploi dans l'industrie est durement constatée et un retournement de tendance est redouté dans d'autres secteurs.
Par ailleurs l'essor du travail à temps partiel (16,8% des salariés travaillent à temps partiel) est une composante dominante (prés de 50%) dans l'enrichissement de la croissance en emplois sur la dernière décennie. La décroissance du chômage a été favorisée par le développement du temps partiel subi et de la politique d'allègement des charges sur les bas salaires depuis 1993.
L'utilisation des contrats précaires (CDD et travail temporaire représentent environ 15% de l'emploi salarié) peut introduire des "pièges à précarité". Le chômage de précarité est utilisé par les entreprises comme variable d'ajustement et domine chez les jeunes de moins de 25 ans ( le taux de chômage des moins de 25 ans était de 23,5% de la population active de la métropole au premier trimestre 2009) ; bien qu'ils ne représentent approbativement 10% de la population salariée, les moins de 25 ans occupent un tiers des emplois atypiques. Si l'impact de la croissance est évident sur le chômage des jeunes, une formation  ciblée sur les besoins réels de main-d'oeuvre  sera à plus long terme un élément déterminant pour réduire l'acuité de ce problème.
Pour les jeunes diplômés, le stage longue durée est souvent le moyen d'insertion le plus sûr. Quant aux jeunes moins qualifiés, le contrat précaire ne constitue pas un sésame pour l'emploi durable. Dans l'emploi précaire, mieux vaut globalement, être intérimaire que sous contrat à durée déterminée (CDD) car à la fin d'une mission, l'intérimaire est toujours en contact avec le marché du travail, via son agence, alors que le CDD retourne à l'ANPE.
L'intérim connaissait une croissance exceptionnelle depuis le début de l'année 2007, il continue d'occuper en 2013 une pleine place sur le marché de l'emploi mais il pose le problème de la qualité des emplois et il sert aussi souvent de principale variable d'ajustement des entreprises en période de crise. Une diversification de son champ d'action face à la fin du monopole de l'ANPE devrait favoriser une large évolution (proposition de CDI, emploi des plus de 55ans).
Le retour à l'emploi, du plus grand nombre, doit garantir la pérennité du système de protection sociale français en évitant la désaffection au travail et l'externalisation de la gestion des ressources humaines vers la protection sociale.
Des tensions localisées commencent à apparaître sur le marché du travail par des pénuries de compétences dans un certain nombre de secteurs et de métiers (bâtiment, transport, hôtellerie-restauration). De plus des "trappes" d'inactivité ou à pauvreté existent, favorisées dans certains cas par le système des prestations sociales qui n'incite pas à la reprise d'emploi. Ceci pourrait alimenter les craintes d'un chômage structurel particulièrement élevé en France.
Les innovations technologiques favorisent les emplois qualifiés (le problème de la formation est récurrent), les cadres en profitent mais beaucoup moins le personnel d'exécution.
Les créations de postes de cadres ont été en forte accélération dans tous les secteurs d'activité, les services ayant la meilleure mention tant en France qu'en Europe. . Les jeunes cadres diplômés profitent particulièrement d'une conjoncture favorable. La mobilité externe des cadres s'accentue avec les premiers signes de tension sur le marché du travail. L'évolution des nouvelles technologies participe à la fluidité de l'emploi des cadres: désormais, 3 cadres sur 4 utilisent Internet dans leur démarche de recherche d'emplois.